Stage de Bâtage 2025

Le bâtage a pour objectif de charger des animaux dans des contextes variés tels que l’agriculture, la pêche, la pisculture ou encore la randonnée. Ce document est un compte rendu du stage de bât organisé en avril à la Maison du Mulet. Il propose une rétrospective jour par jour des thèmes abordés au cours de la formation, l’objectif est de rafraîchir la mémoire des personnes ayant fait ce stage !


Jour 1 : Découverte du monde du bâtage

La première journée a été consacrée à une introduction générale au bâtage. Nous avons découvert les différents types de bât et appris quelques nœuds essentiels pour nous familiariser avec cette pratique. L’objectif principal était d’acquérir une culture générale sur le sujet et de comprendre les bases.

Pourquoi pratiquer le bâtage ?

Dans le cadre du voyage et de la randonnée

Le bâtage offre de nombreux avantages pratiques. Il permet de gagner en autonomie pour les cavaliers randonneurs et voyageurs. De plus, un cavalier accompagné d’un cheval de bât est souvent perçu comme un véritable voyageur, ce qui ajoute une dimension symbolique à cette pratique et facilite les interactions avec les personnes rencontrées.

Sur le plan émotionnel, le cheval de bât constitue une compagnie précieuse pour le cheval de selle, ce qui améliore leur moral et leur repos. Cette polyvalence permet également d’échanger les rôles entre les deux chevaux, offrant ainsi une solution de secours en cas de blessure.

Dans un usage plus agricole

Le bâtage agricole permet de transporter des charges relativement lourdes dans des zones difficiles d’accès (montagne, forêt, terrains avec beaucoup de dénivelés). C’est un outil précieux pour les paysans, bergers ou agriculteurs dans de nombreux travaux : corvées de bois, aménagement de cabanes, ravitaillement d’alpages, nourissage des poissons etc.

Profil type du cheval de bât

Mental

Le cheval de bât doit incarner une force tranquille, avec une énergie stable. Il doit être volontaire, peu émotif, sûr de ses pieds, doté d’un bon sens du gabarit, et entretenir une relation harmonieuse avec le cheval monté ou le maitre d’équipage .

Physique

Un bon cheval de bât doit répondre à des critères physiques précis : il doit être de petite taille (idéalement entre 1,30 m et 1,40 m), de conformation rectangulaire, avec un garrot marqué, des reins courts et larges, et un dos pas trop long. Des allures stables, de petits pieds solides et une musculature naturelle sont également souhaitables. Enfin, une peau résistante est préférable pour éviter les blessures, même si certaines peaux sensibles peuvent être gérées avec précaution.

Plus un cheval est lourd, plus il pourra porter de charge, mais moins il sera rapide (en théorie). Dans un monde idéal, on choisirait l’équidé en fonction du travail à réaliser ; en pratique, on fait au mieux avec les chevaux dont on dispose.

Pour simplifier, on pourrait dire :

  • Le cheval de bât agricole : plutôt court et trapu, à l’image d’une chèvre de montagne, capable d’évoluer sur des terrains accidentés avec stabilité et assurance.
  • Le cheval de bât de voyage : idéalement, son garrot arrive au niveau du plexus du meneur. Il est plutôt long, avec une bonne capacité de marche, apte à enchaîner les kilomètres.

Les différents types de bât

Echantilion de bâts

Nous avons exploré plusieurs types de bât, chacun adapté à un usage particulier dans les grandes voicis les bât qu’il faut retenir :

  • Les bât Paul Barros, réputés pour leur polyvalence.
  • Les cinq modèles de l’armée suisse, incluant le bât auxiliaire de 1956 et 1974
  • Saint Vincent Lacuche.
  • Les bât de randonnée ou de voyage :
    • modèles en Ralide en T
    • bât Decker
    • bât croisillons

Les nœuds de base

Nous avons appris des nœuds essentiels :

  • Le nœud de chaise : pour une boucle qui ne se serre pas.
  • Des nœuds bloquants avec sécurité d’ouverture.
  • Le nœud kirghiz : idéal pour fabriquer entraves et attaches au paturon, presque magique tant il est polyvalent !

Jour 2 : Techniques d’arrimage de charges simples

Cette journée a été consacrée à l’apprentissage de l’arrimage simple. Nous avons travaillé avec des lanières, des crochets, et exploré des contenants adaptés : caisses suisses de l’armée, vieux sacs militaires…

Prévention des ballottements

Pour éviter que les charges ne ballottent, nous avons vu plusieurs techniques :

  • La sangle antiballant.
  • Le carré d’as (ou as de carreau).
  • Le nœud de caisse : particulièrement utile sur des caisses. Il solidarise la charge, soulève légèrement les caisses et facilite la respiration de l’animal.
Carré D’as + noeud de barril

Soins en fin de journée

Nous avons abordé les soins pour éviter les blessures dues au harnachement :

  • Choix du matériel (pare-sueur pour limiter les frottements).
    • vet bed bien en hiver
    • cuir en suportlo
  • Préparation minutieuse des équidés.
  • Inspection des points de frottement.

Jour 3 : Arrimage de charges agricoles

Nous avons approfondi nos connaissances sur l’arrimage, en nous concentrant sur les charges agricoles.

Nœuds spécialisés

Apprentissage des nœuds :

  • Nœud de baril : permet de charger des boudins.
  • Nœud de panier : permet de charger des charges volumineuses, à la manière d’un sumo dans sa culotte.
  • Écharpes croisées : permettent de fixer des charges sans bât, soit sur une selle, soit directement sur le dos de l’animal.

Combinés aux nœuds antiballants vus la veille, ces techniques permettent de sécuriser tous types de charges.

Chargement de charges spécifiques

Nous avons étudié le transport de :

  • Filets à moutons : disposés avec de petites rangées de supports permettant de les glisser dans les interstices du bât.
  • Poutres : voir photo.
  • Bois en vrac : voir photo.

Résumé du processus de bâtage

Le bâtage se déroule en deux étapes principales :

  1. Choix des techniques d’arrimage : en fonction de la charge à transporter.
  2. Sélection des nœuds antiballants : comme le nœud de caisse, le carré d’as, etc.

Un système simple peut suffire pour un équidé bien entraîné.


Jour 4 : Techniques couture du cuir primaire

Nous avons appris de nouveaux nœuds et découvert les bases de la bourrellerie : une compétence précieuse pour ajuster, réparer ou même créer du matériel de bât personnalisé. Avec surtour les détail du point sellier , et pour la mise en pratique la créations d’une attache de paturons en

Schéma du point machine

Jour 5 : Personnalisation des selles et bonnes adresses

Personnalisation des selles

Deux types de confort :

  • Confort de forme : correspond à l’adéquation entre la forme du bât et le dos de l’animal. C’est l’élément le plus important.
  • Confort de souplesse : assuré par des couches souples comme les tapis, pads, etc.

Un arçon bien adapté vaut toujours mieux qu’un gros tapis mal positionné.

Quelques astuces :

  • Utiliser un tapis de yoga lisse comme base.
  • Placer des pads sous les bandes de l’arçon.

En théorie, un animal peut porter jusqu’à 0,80 kg/cm² de surface d’appui. Cette surface se calcule à partir de l’empreinte laissée par l’harnachement.

Nous avons ensuite échangé autour de bonnes pratiques, comme le positionnement des points d’ancrage pour les harnachements. Pour aller plus loin, il est fortement conseillé de se procurer Le guide du voyage à cheval, où l’ensemble de ces astuces est largement détaillé.

Réglage du V de sanglage

Bonnes adresses

Quelques fournisseurs à retenir :

Source:

Publié par joseph.mounier4@gmail.com

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