Introduction
Dans ce petit article, je vous invite à me suivre dans la rétrospective de nos quatre jours passés dans les Alpes avec Madame Poulette à l’occasion de la 101ème fête du mulet de Seyne-les-Alpes. Nous commencerons par une petite parenthésé historique sur ce petit concours de modéle et allures . Ensuite, nous suivrons le déroulement du week-end dans l’ordre chronologique des événements.
La Petite Histoire de la Fête du Mulet
L’histoire de la Fête du Mulet de Seyne débute logiquement avec le village de Seyne-les-Alpes. Situé dans la vallée de la Blanche, au sein des Alpes de Haute-Provence, ce village a historiquement été un haut lieu de production de mulets dans le sud-est de la France. À son apogée, on estime que jusqu’à 500 muletons naissaient chaque année ici. Aujourd’hui, la région occupe une position intermédiaire entre une zone agricole et une région touristique, avec l’élevage ayant évolué de la mule vers la vache, plus rentable économiquement. Néanmoins, quelques irréductibles passionnés persistent à faire perdurer cette tradition mulassière. C’est en partie pour apporté ma petite pierre à cet héritage que j’ai décidé d’emmener Madame Poulette participer à la 101ème édition de la Fête du Mulet à Seyne-les-Alpes.
Organisation de cette petite expédition
Du coup C’est parti pour quatre jours d’aventure dans les Alpes. Dans l’ordre Nous avons décollé vendredi, puis samedi petit concours mulassier, et une chouette randonnée le dimanche comprenant un magnifique passage de col, et enfin, le lundi, nous sommes retournés chez nous. En termes de logistique pour le transport de Poulette, j’ai loué un véhicule pour notre premier voyage en tête-à-tête.La location c’est faite avec la plateforme horsicar qui met en relation des particuliers entre eux, le paiement a bien fonctionné de manière sécurisée et le véhicule était top. J’ai emporté avec moi un petit sac de produits régionaux et un peu de vin. Et nous voilà partis pour le pays de Seyne. Une fois sur place, Poulette a pu profiter d’un charmant petit parc, tandis que j’ai campé à l’arrière du camion tout le week-end.
Le 101 éme concours mulassier de Seyne Les Alpes
le trajet de vendredi nous a menés au concours mulassier du samedi matin. Mais première question, en quoi consiste ce concours mulassier ? Comme mentionné précédemment, Seyne était autrefois un important producteur de mulets. Historiquement, les éleveurs amenaient leurs muletons au concours mulassier pour déterminer le plus beau mulet Seynard (il semble que Mulet Seynard soit le résultat du croisement entre le Beaudet du Poitou et le Comtois). Ainsi, la Fête du Mulet trouve son origine dans un concours visant à juger les modèles et allures des mulets Seynards, offrant ainsi aux éleveurs l’opportunité de vendre leurs animaux.
Lors de ce concours, Poulette et moi n’avons malheureusement pas remporté la victoire, car je pense que Madame ne correspondait pas aux critères, peut-être trop fine pour le contexte et avec des teintes inappropriées. Cependant, nous avons fait la rencontre improbable d’un fromager suisse ayant exercé en Colombie et possédant une expertise étonnante sur les mules. Selon ses dires, Madame Suchard ressemble beaucoup aux mules colombiennes, ce qui a suffi à illuminer ma journée, ma semaine, voire mon mois !
Une fois le concours terminé, nous nous sommes attablés autour d’un sympathique apéritif suivi d’un formidable petit banquet.
Passage du col de Bernardez
Le dimanche, des amis passionnés de mulets m’ont invité à les accompagner pour une randonnée corsée de 30 km avec un dénivelé positif de 1200 mètres. J’y suis allé un peu anxieux quant à la condition physique de Poulette, étant donné qu’elle ne sort pas autant que je le souhaiterais en raison de mon travail. De plus, j’appréhendais les effets de l’altitude sur moi-même.
Cependant, dès le dimanche matin, toutes mes inquiétudes se sont dissipées. Nous avons commencé notre randonnée vers 9h30, je crois, et quelle journée exceptionnelle nous avons vécue en excellente compagnie ! Nous avons franchi le col de Bernadez, dépassant ainsi les 2000 mètres d’altitude pour la première fois depuis la Corse. Les Alpes sont vraiment magnifiques ! Un détail surprenant, nous avons emprunté une partie du GR 54, et la section la plus technique ne consistait pas en des sentiers rocailleux, mais en une portion herbeuse. Cela m’a pris par surprise, mais les mulets se débrouillent étonnamment bien en glissant sur l’herbe alpine, tels des patineurs.
Après toutes ces péripéties, nous sommes arrivés de l’autre côté de la vallée vers 17h ou 18h. J’étais à la fois heureux et fatigué. Non seulement Madame Suchard s’est bien comportée, mais elle a également montré une énergie inépuisable. J’ai eu l’impression que nous aurions pu repartir dès le lendemain !
Conclusion de ce petit périple
Cette petite expédition a été un véritable moment suspendu dans ma vie, l’un de ces instants qui semblent durer depuis cent ans tout en étant ressentis comme une trentaine de secondes, un bref instant d’éternité, pour être poétique. Cette sensation est intimement liée aux personnes bienveillantes que j’ai rencontrées et aux connaissances que j’ai acquises. Elle est aussi due aux aspects rituels initiatiques inhérents à l’organisation, à l’aspect solitaire de ma contribution, ainsi qu’à la fierté que j’éprouve envers ma formidable Poulette, tant pour sa personnalité que pour sa condition physique.