Salut l’équipe ! Ça fait quelques temps que je ne suis pas venu taper la causette par ici. Je vous propose, dans le billet d’aujourd’hui, de faire le point sur ce qui s’est passé depuis le dernier post du mois de novembre. Une fois qu’on sera tout bien à jour, je vous propose de faire, certes avec un peu de retard, une petite projection sur l’année 2024.
Qu’est-ce qui se passe depuis novembre?
Depuis novembre, mis à part les fêtes et la petite pause saisonnière, je me suis pas mal occupé de chapeauter le site de MulequiPeut pour apporter ma petite pierre au monde associatif muletier. Pour remettre un peu de contexte, Mulequipeut est une association de muletiers qui s’est montée autour d’un projet, le MMO/RMO. Le RMO (Rescue Mule Make Over) et le MMO (Mule Make Over) sont des concepts s’inspirant du Mustang Make Over et du Missouri Mule Make Over. Je laisse des liens pour se rendre compte de ce à quoi ressemble tout le projet (et peut-être aussi pour le référencement). pour en savoir plus cliqué ici
c’est dans ce cadre et grâce à d’autres contacts, j’ai pu me rendre à Cheval Passion à d’Avignon pour représenter l’association et les mulets sur le salon. C’était surtout l’occasion de vendre le petit ouvrage participatif « Brève de mule », une super chouette expérience humaine ! Bien que les ventes n’étaient pas forcément au rendez-vous, les rencontres, elles, furent nombreuses et des plus enrichissantes. Tout ceci n’aurait pas été possible sans Rémy et Jean-Claude, les monsieurs d’Équiliberté. Ce salon m’a permis de prendre des contacts chez les Italiens, notamment avec Enrico, l’homme à la mule belle gosse !
D’un point de vue travail de la bestiole, c’est un peu le stand-by de l’année. J’ai essayé de maintenir l’activité minimum, et étant donné que j’ai couru à droite à gauche, c’est repos et constitution de réserve pour les misères que je lui prépare. Et pour couronner le tout, je viens tout juste de me faire opérer pour retirer le matériel de la précédente chute. Du coup, c’est un mois sans poser les fesses sur la mulasse, et mulasse au repos le temps que la sœur redescende du pays au homme chaussette sandale.
Que se passera-t-il en 2024?
Après la question palpitante qui persiste : que va-t-on devenir en 2024 ? Eh bien, trois axes se dessinent : un objectif logistique, des objectifs sportifs, et pour finir, des petits objectifs sur comment raconter toute cette aventure mulassière sur les réseaux.
Les objectifs logistiques
Sur la logistique, l’objectif en 2024 serait de réussir à devenir 100% indépendant dans mes petites escapades avec la poulette. Pour ce faire, il va falloir travailler sur deux axes : le transport de la poulette et le matériel de randonnée.
Pour le transport de la poulette, c’est tout bête, mais je suis rapidement limité. Actuellement, soit je loue un camion, soit je me fais transporté par des collègues, ce qui va être rapidement embêtant pour les bêtises à venir.
Pour le matériel de randonnée, je me suis rendu compte avec l’aventure de la victoire que je n’étais pas au point du tout, et il y a plein de trucs à revoir pour partir tout seul comme un grand.
Les objectifs sportifs
Comme l’année dernière, rebelote, objectif principal : gratter le plus loin possible sur les TREC en club élite pour faire briller poulette. Du coup, comme l’anée dernière la saison de TREC avec comme point culminant le Ride and Foune.
Si y a le temps à côté, je vais essayer de faire un peu d’endurance pour entretenir et varier les plaisirs !
Tout gardant en tête de prendre du fun dans ce que l’on fait et juste kiffer quoi
Les objectifs réseaux sociaux
C’est un petit jeu que j’ai commencé l’année dernière, et maintenant que je me suis familiarisé avec le concept, j’aimerais pousser la chose un peu plus loin, dans l’objectif de proposer des choses que j’aimerais trouver sur Internet pour parler mule et équitation d’extérieur. Actuellement, j’arrive à proposer un truc, mais au niveau esthétique, il va falloir encore creuser. Je vais essayer de proposer de jolies photos plus souvent et faire quelques vidéos par-ci par-là. Avec ce genre de photos par exemple
Le mois de novembre est arrivé avec des journées qui raccourcissent et une motivation qui faiblit. Malgré cette période de flémingite aiguë, on a réussi à maintenir un rythme de trois sorties par semaine avec quelques difficultés. Cependant, je sens que les séances deviennent de moins en moins productives, tendant à devenir plus une corvée qu’un plaisir, aussi bien pour l’humain que pour l’équin. Je pense qu’il faut simplement accepter la saison hivernale, prendre le temps de se poser, et commencer à faire le point sur l’année.
Du coup, je prévois de réduire progressivement la durée des séances au fur et à mesure de l’avancée de l’hiver, pour reprendre plus sérieusement au mois de février. L’objectif est d’éviter de se forcer excessivement et de finir par faire une boulimie. Après tout, se forcer n’a pas été que contre-productif, et pour juger de la chose, je suis partie voir l’amie Alexandra Aurazur pour évaluer les progrès/non-progrès de la situation. Évaluation avec Alexandra Aurazur : J’ai suivi un cours avec Alexandra Aurazur afin d’évaluer les résultats de cette période de novembre/décembre. Voici le compte rendu de la séance :
Maintien physique général : La poulette bénéficie d’une bonne maintenance physique globale, et les bases techniques sont jugées suffisantes.
Problématique de l’impulsion : Le principal défi réside dans l’impulsion. En extérieur, l’énergie est présente, mais une fois en carrière, l’ennui s’installe rapidement, compliquant le travail. Cette situation découle probablement du manque d’intérêt et de la répétitivité des exercices. À l’inverse, lors des PTV, l’impulsion est plus marquée, notamment dans un environnement extérieur avec des exercices variés.
Solutions proposées : Pour surmonter ce manque d’impulsion, je compte orienter mes efforts vers une approche axée sur la logique PTV, en intégrant quelques exercices sautant pour diversifier les activités.
En conclusion, l’hiver peut être une période délicate, mais en acceptant qu’il s’agit d’une période particulière propice à prendre son temps et au repos, c’est le moment de trouver des exercices simples et ludiques qui travaillent le physique de la poulette dans sa globalité. En continuant sur cette voie, j’espère sortir de l’hiver avec une poulette prête à croquer la saison, je vous ai parsemer le petit articles photos de l’état actuelle de la bestiole.
Le mois d’octobre avec Poulette s’est bien déroulé, avec une moyenne de quatre sorties par semaine. Petit Disclaimer les photos de l’articles sont non contractuelle (j’ai complétement oublier de faires les photos)
En théorie, les sorties devaient être composées de deux sessions en carrière, une longe, une grosse balade, et, si possible, une sortie au galop.
Sur les sorties en carrière, j’ai travaillé en suivant des exercices trouvés dans une newsletter d’équitation de travail. Ces exercices étaient centrés autour de deux axes : les variations d’allure et le transfert de poids.
Pour les variations d’allures, l’exercice se travaille sur trois cercles. Le plus petit cercle s’effectue avec l’allure la plus faible possible, le cercle du milieu dans une allure de travail, et le cercle extérieur dans une allure la plus rapide possible. L’objectif est de passer d’un cercle à l’autre de la manière la plus fluide possible. Le fait d’avoir un exercice clair permet de travailler plus facilement en solitaire. De cette manière, je peux voir que j’ai du travail à faire sur la régularité des tracés et un travail à réaliser sur les galops.
Pour le reculer, j’essaie simplement de travailler l’exercice en venant au milieu de la carrière, pour m’arrêter et reculer, et essayer de venir dans tous les sens pour varier. Le problème, c’est actuellement que Poulette est très très lourde, voire ne comprend pas ce que je lui demande les 3/4 du temps. Ma théorie à l’heure actuelle, c’est que le problème ne vient pas uniquement des aides, mais surtout du manque de contexte. Je m’explique. Sur les PTV, ou en extérieur quand le cadre est clair, la demande du reculer se passe très bien. Je pense que le travail en carrière est moins stimulant, ou moins concret, et donc elle comprend moins l’intérêt de la blague. Pour pallier à ce manque d’intérêt/compréhension, j’ai mis en place deux choses. J’ai formaté mes séances en les chronométrant, et j’ai réintroduit des friandises à base de carottes pour le travail en carrière.
Pour le formatage des séances, je fais 5 minutes de travail à pied, 15 minutes de détente, et entre 15 et 20 minutes de travail « pur ». Je pense que le formatage des séances agit sur deux leviers : le cavalier et la monture (attentions nous rentrons dans une zone de théorie personnelle nullement vérifiée). Sur le cavalier, cela permet de se forcer à réfléchir plus objectivement à ses actions pendant la séance. Si je ne chronomètre pas les séances, il peut m’arriver de tourner en huit de chiffres pendant 30 minutes sans savoir exactement pourquoi. Dans ce cas, le cavalier, comme sa monture, reste dans une forme d’automatisme, ne progresse pas et surtout ne mentalise pas les actions réalisées pendant la séance, comme disait le célèbre Einstein : “La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.” Et pour la monture, le fait d’avoir une séance prédécoupée permet d’avoir un événement attendu et routinier. Si je vais chercher Ponpon au parc, il sait qu’il y en a pour un temps de temps et que ça va se passer dans tel ordre. Et pour ajouter une couche, les mules et mulets ont la réputation d’être très maniérés, ce qui, je pense, est plutôt vrai dans le cadre de madame de Suchard qui a ses petites habitudes.
Et pour les friandises, c’est tout simplement que la bestiole comprend mieux quand les choses sont bien. Un c’est bien, plus une gratouille, c’est bien, mais une gratouille plus une carotte, c’est excellent. Et cela permet peut-être d’offrir la possibilité de gradations dans les récompenses. Encore une fois, c’est une théorie personnelle.
Et pour saupoudrer ces séances de fun, on a ajouté des épaules en dedans. La légende raconte qu’il s’agit de l’aspirine de l’équitation. Je ne sais pas si c’est vrai, mais ça a le mérite de soulever les problèmes de dissymétrie de Poulette. À main droite, l’exercice passe nickel, et à main gauche, je me heurte à un manche à balai.
On va s’arrêter là pour cette fois. Je parle trop des bisous. À bientôt les petites potes!
Je suis partie en regroupant le matériel que je pensais connaître avec mon savoir théorique et quelques maigres retours d’expérience. Et c’est intéressant car j’ai plein de trucs chouettes à analyser.
Sur la bagagerie, j’imagine que l’on part avec le poids de ses doutes, et je pense effectivement que mon paquetage était trop lourd et mal réparti. à voir sur l’image si dessous
J’ai deux selles : une vieille selle de randonnée Décathlon de type selle islandaise qu’une bonne amie m’avait vendue, qui me sert au quotidien pour un peu de tout : CSO, dressage, randonnée. Et une selle McLellan qu’une autre bonne amie m’avait dégotée. La McLellan n’a pour le moment pas blessé la susu. L’avantage de cette selle, c’est qu’elle est très simple, concrètement c’est un bout de bois que j’ai eu à un prix très correct, la selle sembles plus ou moins bien lui allé.
À l’avant, j’avais : mes vestes et mes ponchos, ce qui n’était pas gênant mais volumineux. Mes fontes avec un kit nourriture qui pour le coup n’était pas trop mal, c’est un kit fait maison qui me permet d’avoir un réchaud à alcool avec quelques provisions, qui vont bien avec. Et à l’avant, un boudin nautique de 10 L pour le kit hygiène et les rechanges. Je pense que l’idée est bonne dans l’ensemble mais ne me permet pas de ranger correctement la longue corde nécessaire à l’attache, facilement. Le mousqueton de la longe corde est à revoir également. L’autre fonte me servait de fourre-tout avec les batteries pour l’électronique et tout, et une trousse avec des stylos/feutres.
Sur le cavalier : personnellement, j’étais équipé de haut en bas, d’un chapeau (niveau sécurité, ce n’est pas très malin), d’un tee-shirt pour ne pas me balader le torse nu. Une sacoche banane de randonnée de chez Décathlon qui me permettait de stocker ma gourde d’un litre d’eau, mon couteau, mes papiers et mon petit kit à tout faire qui contenait un briquet, ma pince multifonctions, le couteau-fourchette. En théorie, cette banane me permet de ranger mes vestes quand je marche, je pouvais disposer la banane en bandoulière quand j’étais sur la mule. Je pense que je ne garderai pas ce système de sac banane notamment à cause de l’encombrement qui finalement est trop important avec une gourde classique, et il est compliqué de sortir l’eau de la poche avant de la banane, du coup je m’hydrate moins, et je pense que j’avais peut-être trop d’objets dans cette banane. Pour la prochaine fois, je vais réfléchir à prendre une ceinture d’hydratation de trails avec des petites flasques pour avoir quelque chose de moins compliqué et moins encombrant. En pantalons, j’avais pris une sorte de jean un peu stretch qui me permettait de monter avec classe et confort. Le problème rencontré avec ces jeans que je rencontre, c’est tout simplement que je finis systématiquement par les trouer au niveau de l’entrejambe. Et pour mes petits petons, j’avais des chaussettes pas techniques du tout (chose que j’ai en partie regrettée avec l’humidité, je devrais essayer les chaussettes étanches de chez la collègue Haizum). Pour les chaussures, à part l’humidité, j’étais plutôt satisfait de celles-ci, je suis parti avec des chaussures de trail avec lesquelles j’ai l’habitude de courir, couplées à un système de chaps imperméables, ça serait au poil.
À l’arrière, en partant du haut à la place du boudin de selle, on retrouve une sorte de bedrolls. Le bedroll est un concept américain où le cavalier va venir rouler son lit dans un boudin, ce doudin sera placé à l’arrière de la selle. J’ai voulu appliquer ce système à mes deux sacs de couchage, couplé à mon matelas gonflable. Le premier jour, j’ai simplement sanglé ce boudin sur la bestiole, le problème étant que le boudin était trop haut et j’avais beaucoup de mal à monter, c’était même impossible sans marchepied.
Le deuxième jour, j’ai donc utilisé un nœud que j’ai appris sur YouTube qui me permet de compacter le chargement. Je pense que dans l’ensemble, le système de bedrolls est une bonne idée, maintenant je dois trouver comment l’optimiser. J’avais une simple bâche pour me couvrir, peut-être la remplacer par un tarp/tarp poncho, un modèle de tente suffisamment léger ou m’habituer à dormir sans coussin. Ou avoir une bâche de selle permettant facilement de se transformer en tarp ou en tente.
Pour les sacoches arrière, je suis partie sur un tout petit modèle, à peine 10 litres maximum. Je pense que je devrais me fournir un modèle plus imposant, c’est un espace de stockage sous-utilisé actuellement. J’y stocke une paire de bottes pour avoir des chaussures rapides à enfiler en bivouac (très utile, je trouve personnellement), un kit de réparations qui pourrait être réduit et stocké à l’avant dans la fonte fourre-tout, et un kit de soins de secours.
J’ai une amie qui avait pour projet de rejoindre la Bretagne à cheval. Je me suis proposé de l’accompagner lors de la première semaine de son aventure. Cela m’a donné un petit coup de pied aux fesses pour mon propre objectif de voyager à cheval. Dans cet article, je vais vous faire un petit compte rendu de cette expérience. Pour ce compte rendu, je vous propose de commencer par une brève présentation du chemin que nous avons emprunté : la route des mulets. Une fois la route des mulets présentée, je vous ferai un descriptif de cette aventure. Et pour finir , nous allons nous pencher sur un points qui m’a marqué lors de ce court périple : la gestion du stress .
La route des mulets
Notre ami Victoire avait décidé de partir de Seyne-les-Alpes pour suivre la route des mulets, un itinéraire reliant le Poitou à la région de Seyne-les-Alpes dans les Alpes de Haute-Provence. Cette route était empruntée autrefois par les maquignons de mules. À une période de l’année , ces marchands entamaient le trajet pour ramener des mulets dans le pays de Seyne-les-Alpes, les faisaient grandir, puis les revendaient par la suite.
Victoire a choisi la route des mulets pour deux raisons principales : le tracé venait d’être réalisé au printemps dernier (le compte rendus de cette traverser est disponible sur la page Facebook La route du Mulet) et l’endroit semblait plus agricole et moins peuplé que chez nous dans le sud de la France. Cela signifiait a priori moins de dangers et une plus grande facilité pour trouver de l’herbe pour les équidés. Et c’est ainsi que nous nous sommes lancés sur le tout début (ou la toute fin en fonctions de comment on vois les choses) de la route de mulet avec poulette !
Petit dérouler de la semaine
J’ai accompagné Victoire avec Poulette lors de la première semaine pour lui donner un coup de main. Ma mission a commencé le lundi matin et s’est terminée le samedi.
Le lundi : Nous sommes partis de notre Sud natal pour la maison des mulets à Seynes-les-Alpes. Nous avons été accueillis par un bel orage de bienvenue, mais surtout par la formidable patronne des muletiers, qui nous a invités à manger une succulente raclette et nous a ouvert le four à pains pour y passer la nuit.
Le mardi : C’est le jour du départ. Victoire et moi avons mis un temps non négligeable à partir, ce que nous avons réalisé par la suite. J’étais beaucoup trop chargé et le paquetage de Victoire n’était pas adapté (ce qui lui a joué des tours par la suite). La journée s’est déroulée entre moments de doutes et moments de bonheur, jusqu’à notre deuxième hôte, la maison de l’homme à roulette de l’extrême, où une fois de plus, nous étions attendus avec un formidable repas et une ambiance chaleureuse. Ce soir-là, nous avons décidé de faire une étape plus courte le lendemain pour essayer de corriger les problèmes de ballotement du matériel de Victoire.
Le mercredi : Après une nuit confortable, nous avons pris la matinée pour essayer de trouver une solution pour le chargement de Victoire. Nous avons réussi à quelque chose de satisfaisant, mais qui ne respectait pas bien les contraintes sur les différents points d’ancrage de la selle de Victoire. Une fois nos petits problèmes résolus, nous avons fait une toute petite étape pour arriver à un camping très agréable. Une fois installés, nous avons préparé les chevaux et nous sommes partis vers le lac de Serre-Ponçon, sur les conseils d’une amie , Sur le retour nous en avons profité pour aller boire une petite bière avec classe au bar du coin.
Le jeudi : Nous avons décidé de nous séparer ce jour-là. Victoire a continué son chemin et moi, je suis retourné à la Maison du Mulet à Seynes-les-Alpes. De cette manière, Victoire pouvait tester de faire deux jours seule avant que je ne reparte. En cas de pépins, je pouvais rapatrier son cheval et elle pourrait continuer à cheval. Étonnamment, la séparation des chevaux qui avaient marché ensemble pendant trois jours n’a posé aucun problème. Je suis rentré tranquillement à Seynes-les-Alpes et elle a pu rejoindre le prochain camping. Une fois le mulet déposé, j’ai récupéré le camion, fait quelques courses et rejoint Victoire pour boire l’apéro et discuter autour d’une bonne fondue faite au réchaud.
Le vendredi : Victoire a chargé le matin sous l’averse. Le système que nous avions mis en place le mercredi a cassé, un coup dur pour le moral de la collègue. Nous avons tout de même réussi à trouver une solution et je l’ai laissée partir pour son périple. En remontant à Seynes, j’ai discuté avec nos deux petits anges des montagnes de l’histoire du matériel de chargement qui casse. Après réflexion, la patronne des muletiers a proposé de lui prêter une selle, et pas n’importe quelle selle, une belle selle américaine faite sur mesure, un très bel objet (cela a de l’importance pour la suite de l’histoire). Du coup, j’ai repris la route pour rejoindre Victoire à son campement et tester la nouvelle selle. La selle semblait lui aller correctement. Victoire a décidé de passer la nuit pour réfléchir si oui ou non elle accepterait le coup de main donné par notre patronne des muletiers.
Le samedi : Victoire a chargé tout son barda et a décidé d’accepter la selle qui lui a été généreusement prêtée. Elle a donc décidé de partir. Je lui ai laissé jusqu’à midi pour savoir si elle voulait continuer seule. Si tout se passait bien, je repartais seule avec madame de Suchard. À midi, pas de nouvelles. Je suis donc reparti tranquillement vers notre Sud natal.
Le dimanche : Le matin, je me suis posé tranquillement pour digérer toute cette aventure. J’ai trié les photos, repris ma dose de dopamine avec les vidéos et tout ce qui va avec, plutôt serein concernant le projet de Victoire. Et là, vers 11 heures, Victoire m’appelle tout chagrinée. Son cheval a eu peur d’un chasseur ou d’une chèvre (je n’ai jamais réussi à savoir de quoi il s’agissait), résultat, il s’est emballé dans des cailloux et la selle de la mort qui lui avait été prêtée a tourné sous le cheval. Au final, une belle entorse pour le cheval, la selle de valeur complètement hors service et tout le projet de Victoire qui tombe à l’eau. Je pense que l’emballement du cheval était un facteur imprévu, mais une meilleure préparation du matériel aurait réduit les dégâts et potentiellement amélioré les chances de réussite du projet de Victoire.
Après, rien de dramatique si ce n’est la casse matérielle. Le cheval de Victoire a eu une petite entorse, et Victoire a simplement transformé son projet de voyage en un petit périple à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Maintenant que nous avons vu dans les grandes lignes le déroulement de cette semaine, je vous propose d’aborder deux sujets intéressants qui se sont posés à moi lors de cette escapade.
La question du stress
C’était un véritable ascenseur émotionnel la semaine avant le départ, avec des jours remplis de stress et des jours sans stress. Les journées où j’étais avec la grande mule, tout se passait bien pendant le trajet, mais une fois arrivés à l’endroit que nous avions fixé, le stress refaisait surface. Les inquiétudes concernaient la manière de garer la bête, la peur qu’elle ne disparaisse dans la nuit, le stress d’une éventuelle blessure matérielle et l’inconfort du séjour. Ce stress était principalement mental a posteriori. Je réalise que j’ai encore du travail à faire pour surmonter ce stress lié au bivouac.
Sur ce genre de projet, la question du stress est intéressante. Dans mon cas, l’origine de ce stress est la gestion des nuits (à première vue) . En ce qui concerne le voyage et l’équipement, je suis relativement serein ( même si j’ai encore beaucoup de chemin à parcourir ) , mais en ce qui concerne les nuits en bivouac, surtout en compagnie de la poulette, je n’ai pas l’habitude de partir bivouaquer déjà seul, et encore moins avec elle. Autant je suis parfaitement confiant dans la capacité de la susu à aller d’un point A à un point B sans se blesser et en restant calme, autant je le suis beaucoup moins en ce qui concerne la gestion des nuits où elle se retrouve dans un endroit inconnu. Je n’ai pas encore assez de recul sur les systèmes de contention. Pour cette fois, je suis parti équipé d’une longue corde, j’avais simplement peur qu’elle se blesse à cause d’une prise de longe ou autre, ou qu’elle réussisse à casser le dispositif et s’échappe dans un endroit que je ne maîtrise pas.
Ces petit moments angoisses sont survenues à plusieurs moments clés de cette petite aventure, d’abord en amont du projet, la peur de l’inconnu, partir en terrain semi-inconnu sans maîtrise d’une partie des paramètres, ayant prévu cette petite escapade deux semaines à l’avance. Ce petit stress a persisté jusqu’au départ. Point amusant, ces moments de panique survenaient par intermittence et apparaissaient aussi soudainement qu’ils disparaissaient, c’est-à-dire sans prévenir.
Ensuite, pendant cette courte aventure, ce stress variait fortement au cours d’une journée. Chez moi, il était plutôt cyclique et invariable toute la journée, du réveil au moment de desseller, tout allait bien, je me voyais bien continuer le chemin. Une fois arrivé sur le lieu du bivouac, le stress émergeait à nouveau avec l’appréhension de la nuit qui arrivait, avec ces questions qui me plongeaient dans une petite torpeur : « Elle ne va pas se barrer ? », « Ont-ils assez à manger ? », « Qu’est-ce que je vais encore lui faire faire à cette pauvre bête ? » Et ces questionnements tournaient en boucle jusqu’au coucher. Dans cette situation, le fait d’être à deux aide beaucoup, j’ai l’impression que les humeurs s’équilibrent pas trop mal dans l’ensemble.
Cette courte expérience de trois jours avec la poulette m’a fait réaliser que je n’étais pas encore très mature dans la gestion des bivouacs, et par conséquent, il va falloir trouver un moyen de travailler cela ! Il faudrait que je demande des conseils à des personnes plus expérimentées.
Les leçons de cette petite aventures
Pour finir ce long pavé décousu, je vais vous parler de ce que je vais retenir de cette aventure : il faut un minimum d’audace pour se lancer dans ce genre d’aventure, mais cette audace doit s’accompagner d’une bonne dose de préparation. Actuellement, je n’ai pas encore suffisamment ni de l’un ni de l’autre.
Pour travailler ces deux points, il va falloir que je me débrouille pour me désensibiliser, moi et Poulette, à la gestion des bivouacs et travailler sur le fait de partir plusieurs jours. Dans un premier temps, cela me rassurera d’être avec d’autres cavaliers, je pense.
En ce qui concerne le matériel, je vais expérimenter, tester. Cette petite expérience m’a permis d’identifier ce que je vais devoir changer ou faire évoluer en priorité dans le matériel en ma possession actuellement.
Dans cet article, je vous invite à me suivre dans ma réflexion sur l’acquisition d’un véhicule tracteur. Ce véhicule permettra de transporter Poulette d’un endroit à l’autre, nous offrant ainsi la possibilité de réaliser encore plus d’aventures. L’objectif principal est d’augmenter notre autonomie pour participer à davantage de compétitions de TREC et explorer de nouvelles disciplines telles que le Mountain Trail, tout en revisitant celles que nous connaissons déjà, comme l’endurance.
Ce véhicule nous offrira également plus flexibilité pour changer facilement d’environnement au quotidien, d’explorer de nouveaux terrains d’entraînement et de concrétiser de petits projets de foufou dans l’hexagone. viendez je vous raconte le début de ma réflexions pour trouver la perle rare.
Étape 1 : Déterminer le besoin
Le pourquoi ?
Au départ, l’idée était simple : acheter un véhicule tracteur pour avoir la liberté de partir où bon me semble avec Poulette, que ce soit en montagne ou sur de nouveaux terrains de concours.
Avec mes savoirs actuelle , Je vois deux solution un utilitaire ou un 4×4. Le véhicule choisi devra également servir de véhicule quotidien, étant donné qu’il s’agira de mon premier véhicule. Il serait idéal qu’il puisse être aménagé avec un lit d’appoint pour servir de couchage lors des concours ou pour des petits séjours improvisés.
Dans les faits
Mais est-ce que ce véhicule me permettra vraiment de gagner en autonomie ou au contraire m’en fera-t-il perdre ? L’inconvénient de l’achat d’un véhicule, ce sont les frais qui en découlent. Sans parler du prix d’achat, il faut prendre en compte quotidiennement l’essence, le coût des assurances et le coût de l’entretien du véhicule, ce qui peut rapidement faire une belle sommes tout les mois. L’objectif est de pouvoir mettre de l’argent de côté facilement en cas de pépin, une mule chez le vétérinaire peut rapidement coûter cher, tout comme un vétérinaire pour voiture.
Avec cette contrainte économique, on peut se demander s’il existe des alternatives à l’achat d’un véhicule , pour gagner autonomie et partir en vadrouille avec sont équidées.
La location, une Alternative viable ?
Si l’achat n’est pas envisageable ou possible, il reste la solution de la location. La location est l’alternative la plus rentable si vous partez sur de courtes périodes et de courtes distances. Les tarifs à l’heure actuelle sont d’environ 100 euros par jour pour un VL avec une caisse à l’arriéré ( ce qui permet au véhicule d’ếtre conduit avec un simple permis B ) avec un forfait de 100 km par jour.
Le problème survient si vous avez besoin d’un véhicule sur une période plus longue. Par exemple, si vous partez pour une semaine de randonnée, vous aurez besoin du véhicule pendant 7 jours. Le véhicule vous coûtera 100 euros par jour, soit 700 euros de location à la semaine.
J’ai essayé de modéliser ce problème dans une équation simple, la voici :
15 000 + 2000 x A = 100 x S
Dans cette équation, 15 000 euros représentent le prix du véhicule, 2000 euros les frais annuels du véhicule, A représente le nombre d’années. De l’autre côté, nous avons 100 x S, où 100 représente le coût de la location par jour et S le nombre de jours. Si mes calculs sont corrects, cette équation trouve un équilibre pour A = 5 et S = 250. Cela signifie, en gros, que l’achat commence à être rentable si je fais 250 jours de sortie avec le véhicule sur 5 ans, soit environ 50 jours d’utilisation du VAN par an. Actuellement, je suis à environ 20 jours de sortie à cheval par an.
D’un point de vue purement économique, même dans mon cas, la location de camion est plus rentable. Cependant, il ne faut pas oublier d’autres facteurs :
Le poids des contraintes logistiques. Avec la location, il faut se lever plus tôt ou récupérer le véhicule la veille. Le véhicule doit être rendu propre, et il y a des heures de retour à respecter. Cependant, c’est normalement la garantie d’avoir un véhicule bien entretenu et conduit sans permis.
Un effet mécanique de la situation actuelle. Chaque fois que je loue un véhicule, cela demande une organisation importante, ce qui freine la réalisation de petits projets. Avec l’achat d’un véhicule, je partirais probablement plus souvent , atteignant probablement les 50 jours par an.
Pour conclure cette digression, je pense m’orienter vers l’achat d’un véhicule. Tout de même Il est intéressant de commencer par la location pour se familiariser avec le transport d’un animal.
Étape 2 : Déterminer le budget du projet
Maintenant que nous savons que nous allons acheter un véhicule, nous devons nous demander comment financer ce véhicule pour savoir quel type de véhicule nous pouvons obtenir avec le budget disponible.
Dans mon cas, la réponse est simple. Je vais essayer d’obtenir un prêt de 10 000 euros sur deux ans sans compromettre mes économies, et je ferai un apport de 5 000 euros. Cela nous donne un budget d’environ 15 000 euros pour trouver un véhicule adapté.
Maintenant que nous avons notre budget, nous pouvons réfléchir à ce que nous attendons du véhicule.
Les spécifications du véhicule
Mais quelles sont les caractéristiques que je recherche dans ce véhicule particulier ? J’ai listé les points les plus importants pour moi par ordre d’importance.
Robuste : Il est important d’acheter un véhicule solide. Ça n’embête d’acheter un véhicule Autant en acheter un qui dure longtemps.
Bon tracteur : Le véhicule doit pouvoir facilement tracter un van 2 places, voire occasionnellement un van 3 places. Si le véhicule peut tirer un van 3 places, il pourra aussi gérer un van 2 place facilement. L’idéal serait d’avoir un véhicule avec un PTRA de 6 tonnes, sachant que la plupart des véhicules tournent autour de 2 tonnes et 3,5 tonnes pour une remorque. Avec un PTRA de 6 tonnes, nous pouvons couvrir la majorité des configurations de van + voiture.
Soutenable économiquement : Il ne doit pas être trop coûteux à entretenir et à faire fonctionner. Avoir un véhicule est bien, mais s’il coûte cher chaque mois au point de ne pas être utilisé régulièrement, cela ne servira à rien.
Compact : Ce véhicule sera ma première voiture. Même si je n’ai pas beaucoup besoin de la voiture au quotidien, il serait bien que ce véhicule puisse être utilisé dans ma vie quotidienne.
Facile à entretenir : Je ne suis pas un expert en mécanique, donc il doit être facile à entretenir.
Étape 5 : Identifier les véhicules potentiels
Maintenant que j’ai une idée du budget que je peux allouer et que je comprends plus ou moins mes besoins, il ne me reste plus qu’à trouver le véhicule. Dans ce cas, il est sage de ne pas se précipiter sur la première occasion venue sur les sites de vente, au risque de se faire avoir sur la qualité du véhicule. Dans mon cas, je vais essayer d’utiliser mon réseau pour trouver quelqu’un de confiance, même si cela signifie payer un peu plus cher. N’oublions pas que l’objectif est d’obtenir quelque chose de fiable.
Je vous tiendrai au courant de l’avancement de ce petit projet. Restez branchés, les amis !
Dans ce petit article, je vous invite à me suivre dans la rétrospective de nos quatre jours passés dans les Alpes avec Madame Poulette à l’occasion de la 101ème fête du mulet de Seyne-les-Alpes. Nous commencerons par une petite parenthésé historique sur ce petit concours de modéle et allures . Ensuite, nous suivrons le déroulement du week-end dans l’ordre chronologique des événements.
La Petite Histoire de la Fête du Mulet
L’histoire de la Fête du Mulet de Seyne débute logiquement avec le village de Seyne-les-Alpes. Situé dans la vallée de la Blanche, au sein des Alpes de Haute-Provence, ce village a historiquement été un haut lieu de production de mulets dans le sud-est de la France. À son apogée, on estime que jusqu’à 500 muletons naissaient chaque année ici. Aujourd’hui, la région occupe une position intermédiaire entre une zone agricole et une région touristique, avec l’élevage ayant évolué de la mule vers la vache, plus rentable économiquement. Néanmoins, quelques irréductibles passionnés persistent à faire perdurer cette tradition mulassière. C’est en partie pour apporté ma petite pierre à cet héritage que j’ai décidé d’emmener Madame Poulette participer à la 101ème édition de la Fête du Mulet à Seyne-les-Alpes.
Organisation de cette petite expédition
Du coup C’est parti pour quatre jours d’aventure dans les Alpes. Dans l’ordre Nous avons décollé vendredi, puis samedi petit concours mulassier, et une chouette randonnée le dimanche comprenant un magnifique passage de col, et enfin, le lundi, nous sommes retournés chez nous. En termes de logistique pour le transport de Poulette, j’ai loué un véhicule pour notre premier voyage en tête-à-tête.La location c’est faite avec la plateforme horsicar qui met en relation des particuliers entre eux, le paiement a bien fonctionné de manière sécurisée et le véhicule était top. J’ai emporté avec moi un petit sac de produits régionaux et un peu de vin. Et nous voilà partis pour le pays de Seyne. Une fois sur place, Poulette a pu profiter d’un charmant petit parc, tandis que j’ai campé à l’arrière du camion tout le week-end.
Le 101 éme concours mulassier de Seyne Les Alpes
le trajet de vendredi nous a menés au concours mulassier du samedi matin. Mais première question, en quoi consiste ce concours mulassier ? Comme mentionné précédemment, Seyne était autrefois un important producteur de mulets. Historiquement, les éleveurs amenaient leurs muletons au concours mulassier pour déterminer le plus beau mulet Seynard (il semble que Mulet Seynard soit le résultat du croisement entre le Beaudet du Poitou et le Comtois). Ainsi, la Fête du Mulet trouve son origine dans un concours visant à juger les modèles et allures des mulets Seynards, offrant ainsi aux éleveurs l’opportunité de vendre leurs animaux.
Lors de ce concours, Poulette et moi n’avons malheureusement pas remporté la victoire, car je pense que Madame ne correspondait pas aux critères, peut-être trop fine pour le contexte et avec des teintes inappropriées. Cependant, nous avons fait la rencontre improbable d’un fromager suisse ayant exercé en Colombie et possédant une expertise étonnante sur les mules. Selon ses dires, Madame Suchard ressemble beaucoup aux mules colombiennes, ce qui a suffi à illuminer ma journée, ma semaine, voire mon mois !
Une fois le concours terminé, nous nous sommes attablés autour d’un sympathique apéritif suivi d’un formidable petit banquet.
Passage du col de Bernardez
Le dimanche, des amis passionnés de mulets m’ont invité à les accompagner pour une randonnée corsée de 30 km avec un dénivelé positif de 1200 mètres. J’y suis allé un peu anxieux quant à la condition physique de Poulette, étant donné qu’elle ne sort pas autant que je le souhaiterais en raison de mon travail. De plus, j’appréhendais les effets de l’altitude sur moi-même.
Cependant, dès le dimanche matin, toutes mes inquiétudes se sont dissipées. Nous avons commencé notre randonnée vers 9h30, je crois, et quelle journée exceptionnelle nous avons vécue en excellente compagnie ! Nous avons franchi le col de Bernadez, dépassant ainsi les 2000 mètres d’altitude pour la première fois depuis la Corse. Les Alpes sont vraiment magnifiques ! Un détail surprenant, nous avons emprunté une partie du GR 54, et la section la plus technique ne consistait pas en des sentiers rocailleux, mais en une portion herbeuse. Cela m’a pris par surprise, mais les mulets se débrouillent étonnamment bien en glissant sur l’herbe alpine, tels des patineurs.
Après toutes ces péripéties, nous sommes arrivés de l’autre côté de la vallée vers 17h ou 18h. J’étais à la fois heureux et fatigué. Non seulement Madame Suchard s’est bien comportée, mais elle a également montré une énergie inépuisable. J’ai eu l’impression que nous aurions pu repartir dès le lendemain !
Conclusion de ce petit périple
Cette petite expédition a été un véritable moment suspendu dans ma vie, l’un de ces instants qui semblent durer depuis cent ans tout en étant ressentis comme une trentaine de secondes, un bref instant d’éternité, pour être poétique. Cette sensation est intimement liée aux personnes bienveillantes que j’ai rencontrées et aux connaissances que j’ai acquises. Elle est aussi due aux aspects rituels initiatiques inhérents à l’organisation, à l’aspect solitaire de ma contribution, ainsi qu’à la fierté que j’éprouve envers ma formidable Poulette, tant pour sa personnalité que pour sa condition physique.
Bien le bonjour ! Ça fait un mois depuis la fin de notre saison de TREC, et je reviens vous voir pour partager l’analyse que j’ai faite de la saison. Tout au long de cette période, j’ai collecté des informations sur trois sujets : les résultats en concours , l’entraînement et le budget de la saison. Je vous propose de me suivre dans cette analyse en commençant par l’analyse des résultats des concoude la saison. Une fois que nous aurons une vision globale des résultats de la saison de TREC, nous pourrons nous pencherrs de manière plus approfondie sur les données annexes aux résultats, en examinant les données concernant l’entraînement et le budget. Pour cette analyse, j’ai utilisé quelques graphiques (déformation professionnelle, haha).
En ce qui concerne les résultats en TREC, on observe globalement une évolution peu marquée. J’ai obtenu en moyenne 63% des points sur l’ensemble de la saison 2023. Pour comprendre ces résultats, j’ai sélectionné quelques graphiques pour illustrer un point que je pense être clé pour progresser l’année prochaine.
En ce qui concerne le POR, je suis conscient de mes lacunes tant au niveau des tracés que du temps. Pour mettre en évidence cette situation, je vous propose une illustration du rapport entre la vitesse réelle et la vitesse attendue (GRAPH 1). j’ai du mal à respecter la vitesse imposée. Cet écart de vitesse est certainement dû à des moments de perditions sur le parcours , mais il serait intéressant de surestimer la vitesse en course afin de se rapprocher au maximum de la vitesse imposée.
En ce qui concerne les PTV, je n’ai rien trouvé de quantifiable et pertinent à représenter graphiquement. Cependant, comme vous le verrez dans la suite de ce long post, il semble y avoir un manque de préparation le jour J. Je ne maîtrise pas parfaitement les dispositifs, ce qui me fait souvent perdre des points, et il semble y avoir un manque de travail spécifique en carrière. Beaucoup de dispositifs sont « forcés » et pas assez décomposés. Je laisse l’évolution des points sur les ptv dans les photo de la publications (GRAPH 2)
En ce qui concerne la maîtrise des allures, on observe une progression globale des points au cours de la saison (GRAPH 3). L’objectif de la saison était de ne pas faire de rupture d’allure, contrairement aux années précédentes où nous en faisions régulièrement en cherchant à gagner du temps sur le pas. En revanche, cette absence de rupture d’allure se traduit par très peu de points au pas, environ la moitié de ceux obtenus au galop. L’objectif de la prochaine saison sera donc d’améliorer les temps au pas !
Maintenant que nous avons les résultats des TREC, penchons-nous sur l’analyse de l’entraînement qui a été associé à cette saison. Sur les 16 semaines que notre petite saison a duré, nous sommes parvenus à sortir entre 2 et 3 fois par semaine en moyenne, avec 12 séances en carrière, 3 séances de longe et 22 séances de sortie(GRAPH 4). Avec les informations recueillies, nous pouvons nous amuser à analyser les séances de sortie. Il est plus difficile d’analyser de manière objective les séances de longe ou de carrière.
Maintenant, rentrons dans le vif du sujet en termes de répartition des séances de sortie. Nous avons réalisé 10 sorties en collines et 12 sur du plat (GRAPH 5). Les séances en collines ont enregistré en moyenne 300 mètres de dénivelé positif et ont été effectuées à une vitesse de 5,3 km/h pour des sorties de 11 km, tandis que les 12 sorties sur du plat ont eu une vitesse moyenne d’environ 6,8 km/h sur une distance de 8 km. Je laisse en annexes un graphique représentent le volume d’entrainement (GRAPH 6)
En conclusion, pour la prochaine saison, il serait judicieux de réfléchir à l’amélioration du temps global en réalisant des séances spécifiques de travail d’allures.
Et dernier point, mais non des moindres, le budget de la saison. J’ai préparé deux graphiques : l’un permettant de visualiser l’ensemble des dépenses par type (GRAPH 7) et l’autre par événement réalisé (GRAPH 8). Pour cette petite saison, notre budget s’élève à 994,5 euros, ce qui correspond à environ 90 euros par mois à mettre de côté.
Si des âmes charitables ont eu la foi de lire ce beau pavé, auriez-vous des idées de choses amusantes à faire pour la suite ? J’aimerais faire de petits tours d’endurance ou bien préparer des petites expéditions sur un ou deux jours aux alentours de la maison.
D’un point de vue des réseaux sociaux, j’ai beaucoup apprécié cette petite expérience de raconter ma vie, mais j’ai écrit un pavé trop long. Je réfléchis à une solution pour rendre les choses plus digestes. Si vous avez des idées, je suis preneur.
Et pour terminer, promis, après c’est fini, je voulais remercier tout mon entourage, équestre ou non, sans qui toutes ces bêtises ne seraient pas possibles. Merci également à tous les gens qui racontent leur vie, que ce soit avec leur mulet ou leur cheval, c’est vraiment chouette. Et merci aussi à ma sœur de m’aider dans la publication de ces petites bêtises.
pour égayer ces obscures graphiques je vous laisse quelque petite photo de l’été dernier !
C’est le grand Jour ! On se retrouve pour la rétrospective du ride&fun. Pour cette édition 2023, nous avons réussi à nous engager sur 2 épreuves, à savoir une petite Club 4 en CSO et les finales régionales de TREC en Club Élite Individuelle. Pour faire un rapide résumé de la chose : nous avons été nuls en CSO, avec une élimination, et pas trop mauvais en TREC avec une deuxième place. Je vous invite à venir avec moi pour la dernière aventure de cette saison 1 de la Mulerie.
Donc commençons par le CSO, loin d’être glorieux, certainement à cause d’un gros manque d’entraînement : la mule n’a pas voulu sauter et le cavalier se tenait tel un veau voûté sur cette brave bête. L’année prochaine, on retentera, mais cette fois-ci avec de l’entraînement et un cavalier gracieux comme un cygne. Et pour continuer dans la classe, nous partirons certainement en Hunter pour essayer de faire plus propre, mais surtout pour varier les plaisirs. Le point positif de ce fiasco, c’est qu’on a mis un brin d’ambiance !
Maintenant, revenons à des choses plus sérieuses : le TREC. Un POR avec 200/300, 66 %, très content d’avoir terminé le parcours des plus costaud avec 4h30 à dos de mule sur un tracé de 20 km. Sur cette épreuve, j’ai perdu des points principalement à cause des fautes d’inattention et d’un problème de vitesse. Ensuite, les points positifs sont la gestion de l’effort que l’on a produit avec la poulette et la préparation de l’épreuve faite en amont avec les fougères sauvages (lespoonsenherbe). Pour gérer au mieux l’effort, j’ai rapidement pris la décision de faire les zones sensibles (goudron et cailloux) à pied pour économiser la bête. Couplé à un entraînement avec pas mal de fond, on s’est retrouvés avec une poulette fraîche à la fin de l’épreuve, et ça, c’est le plus important ! En ce qui concerne la préparation de la carte, la revoir et la repérer la veille permet de gagner beaucoup de temps en salle des cartes ainsi que sur le début de l’épreuve. Autre réflexion : le fait de marcher m’aide beaucoup dans la gestion de l’orientation, ça vient couper la monotonie de la monte et faciliter par moment la gestion de la bestiole. Morale : je vais continuer d’user mes guiboles.
MA 36/60, 60 % : Après les 20km, on retrouve notre formidable Maîtrise des Allures qui est passée comme une lettre à la poste. Encore une fois, le galop le plus lent et le pas le plus rapide, au poil !
PTV 96/140, 70 % : Un parcours des plus chouette avec une mule formidable sous la selle. Après, ça ne veut pas dire parfait, sinon nous aurions eu un sans faute. Mais du coup, où sont partis les points manquants ? Très bonne question Émile, je viens te répondre tout de suite. Il y a 3 raisons : un manque de finesse, un manque d’attention et un manque de franchise. Par exemple, sur la barrière on bâcle le passage et on fait tomber la barrière (ce qui aurait pu être évité). Avec une conduite à une main autour du piquet au galop parfaite, sauf que le cavalier rentre dans le dispositif avec ses deux mains, pas malin. Puis une mule pas franche sur les sauts, encore dû certainement au manque de travail.
Et pour finir sur le @RideandFun, comme l’année dernière, un chouette week-end bien rempli et fatigant comme il faut. Le truc le plus trippant pour moi dans toute cette histoire, c’est le rassemblement des différentes disciplines, même si certaines disciplines sont très largement représentées, alors que d’autres sont plus minoritaires. Cette convergence me fait du bien au cœur, et la cerise sur le gâteau, c’est d’être avec une grande oreille au milieu des courtes oreilles, c’est bien drôle ! J’espère que ça donnera des idées à certains pour travailler ce formidable animal qu’est la mule.
J’ai fini mon petit discours, je vous retrouve d’ici 1 ou 2 semaines pour clôturer cette première saison de la Mulerie avec un petit bilan. de l’ensemble de la saison à partir de toutes les informations que l’on a récupérées dans cette saison 2023 de TREC.
Dernière semaine avant le RideandFun, une semaine avec un magnifique viaduc de quatre jours, répartis entre trois sorties : une séance en carrière, une sortie en colline et une petite longe tranquille pour finaliser ce beau week-end.
En carrière, j’ai travaillé de manière classique, en me concentrant sur les mobilisations du pli et des hanches, et tutti quanti. J’en ai profité pour expérimenter la position travaillée la semaine dernière, et cela semble logique. Cependant, il semble y avoir légèrement plus de facilité pour la poule dans ses déplacements, mais je pense que je perds en finesse en perdant le contact de mon doux popotin parlant. La solution se trouve peut-être quelque part entre les deux, qui sait ?
La sortie sortie en colline a durée 1h30 avec 10,4 km et un dénivelé positif de 126 m, c’était la sortie de la flemme. La poulette n’avançait pas dans les montées et avait du mal dans les descentes, mais elle a tout de même proposé une belle portion de galop. On dira qu’il y a des jours avec et des jours sans.
Et pour terminer la semaine, la longe du dimanche était merveilleuse. Le protocole de longe que j’utilise dure 20 minutes, avec 5 minutes de chaque côté. Les 10 premières minutes me permettent de chauffer la machine, et les 10 dernières minutes je demande un travail avec du galop, mais surtout avec beaucoup de transitions trot/galop, dans l’espoir de travailler un semblant d’abdos, de ligne de dos et de rectitude dans les demandes.
On se retrouve la semaine prochaine pour le grand week-end final de la saison 1 de la mulerie. Des bisous à tout le monde, et à la semaine prochaine pour le RideandFoune.